lundi 11 août 2014

Quoi, tu prend pas la pilule ?

J'ignore encore pourquoi je suis si étrange dans cette situation. Je m'assume, j'ai 24 ans et non, je ne la prend pas. 
C'est pas faute d'avoir essayée par contre ! Plusieurs raisons motivent mon choix. En premier lieu, dans ma situation si agréable de célibat (not), possédant un vagin, les occasions de forniquer sont nombreuses et parfois la chair se fait faible. Pas de capote avec un inconnu, c'est chercher le trouble et risquer bien plus que de tomber enceinte d'après moi... (En passant je dis inconnu mais c'est pas parce que tu connais un gars et que tu sais oû aller lui casser les jambes s'il t'a joyeusement donné une bibitte mortelle que c'est bien mieux... T'a quand même attrapé quelque chose de pas agréable). 
 Ensuite, la meilleure raison de toute: les hormones, ça me fait pas. Quand on commence la pilule, on nous fait miroiter à quel point ça enlève l'acnée (chose que je n'ai plus depuis que j'ai arrêtée le gluten et le lactose), que ça réduit les crampes menstruelles, la durée des règles, à quel point ça offre une tranquillité d'esprit etc. 
On nous met aussi en garde qu'il y a des effets secondaires surtout durant les 3 premiers mois du genre : nausées, spotting(légers saignements). Me disant qu'il était temps que je sois une vraie femme qui se respecte et que je prenne contrôle de ma ploune, j'ai décidée de commencer à la prendre. Après tout, plusieurs générations de femmes se sont battues pour que j'y aie droit, allons-y! 

Mauvaise idée, presque aussi mauvaise qu'embarquer dans un manège bien saoule. 

J'ai commencée à la prendre au début de mes règles comme le médecin me l'avais conseillé. La semaine ou j'était réglée normalement s'est plutôt bien déroulée, pas de nausées, tout allais bien. Puis j'ai terminée mes règles, du moins je croyais. C'est la que les ennuis ont commencés et que j'ai perdu tout contrôle sur ce vagin que je maîtrisais bien depuis si longtemps. Le spotting promis c'est plus transformé en règles qui ont durées pendant tout le mois. Des sérieuses règles, avec les crampes et tout... TOUS LES JOURS, pendant tout le rack de drogue qu'on m'a donné. 
J'ai commencée à ressentir des symptômes de dépression, je me suis mise à être désagréable, paranoïaque, agressive, anxieuse personne ne me reconaissait. J'ai du m'isoler pour éviter de foutre  ce qu'il me reste de relations sociales dans la poubelle. Je n'avais plus faim, mes brownies sans gluten que je mange habituellement comme un vrai porc sont restés au congelo à côté des crevettes que je n'avais pas plus envie de manger. Je devais me forcer à manger. Je n'aie donc evidament prise aucun poid, par contre j'ai gonflée, j'avais l'air de ce que j'avais l'air quand je pesais mon 140 alors que je me maintenais a 120. Ma libido d'homme est dramatiquement descendue au niveau jamais égalé de "ontarienne frette". Mes cheveux sont devenus gras et j'ai eue une peau de lendemain de veille pendant le mois, j'ai une une poussée d'acné dégueulasse que j'essaie encore de faire guérir. 
Pour être un contraceptif efficace, s'en fut un. Je me sentais tellement comme de la merde dans mon propre corps, pas question de le partager avec quelqu'un d'autre. Le seul moyen de contraception connu plus efficace est certainement l'abstinence, oh, un instant, c'est fucking ça qui se passait.

Avant de prendre cette cochonnerie la, je savais quand exactement mes règles allaient arriver sans même savoir quelle date on était, je savais exactement quelle journée dans le mois était peu propice aux décisions importantes. Je savais que quand mon ventre était gonflé à ce point c'était parce que des produits laitiers étaient allés se cacher dans ma nourriture. Je savais quelles journées étaient les plus dangereuses et lesquelles me permettaient des folies sans trop de conséquences. Au fond, je l'avais le contrôle sur mon v. 

"Mais t'a même pas essayée trois mois!"
Ben non, plus le mois avançais, plus mon ma santé mentale et mon apparence physique se détériorais. Même si mes symptômes se seraient stabilisés, la personne que j'était sur la pilule m'était inconnue et franchement déplaisante. La personne que je voyais dans le miroir était l'adolescente dépressive que je croyais avoir enterrée depuis longtemps a côté de ma virginité et ma foi en l'humanité. Je ne veut plus la revoir. Je ne me serais pas imposée deux mois ni même plus de ce calvaire médical pour la joie de fourrer sans capote. De toute façons, la capote, c'est pas moi qu'elle emmerde le plus... 
C'est drôle, j'ai arrêtée la pilule, j'ai eue des crampes et des règles normales puis ça a arrêté comme ça le faisais avant, Tsais, normalement. En moins d'une semaine, mes symptômes dépressifs sont disparus et mon ventre a dégonflé, mes cheveux et ma peau on repris un aspect normal. Tout est rentré dans l'ordre... 
Après interrogations familiales, je me suis rendue compte que ma mère ET  mes deux grand-mères, à toutes les époques de leurs vies, n'ont jamais été capables de supporter ces mêmes hormones... I'm fucked 

Au final, le contrôle de mon vagin, je vais le garder, que ça me risque une grossesse c'est secondaire. Morale j'en averti toujours mon partenaire et en général je me traine des capotes. Rien ne dis que je ne vais pas essayer de trouver une alternative... Sauf qu'il est évident que je vais me tenir loin de celles qui contiennent des hormones. 

J'ignore quel phénomène fait que socialement une femme se dois de prendre la pilule... C'est un peut pathétique. 
Je préfère rester l'homme que je suis. 

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