Jeudi
Réveil lent, les corbeaux chantent, il y a donc des choses qui ne changent pas, de toute façons, vu la quantité d'individus sur le terrain de camping, le contraire m'aurais beaucoup surprise. Ce sont des oiseaux brillants, ils ne savent que trop bien que la nourriture y abondent et que les gens ne les dérangerons pas lontemps. Un déjeuner qui peine à enter puis nous nous levons pour aller faire un peut de lessive. Je prend une douche très chaude qui m'aide à fonctionner un peut. Lessive, la buanderie est équipée de wifi, j'en profite pour envoyer quelques messages à Jolin qui par surprise est connecté lui aussi et me répond. Cela fait tout de même du bien d'avoir des nouvelles de la maison. Nous partons ensuite vers ''revesing falls'', nous y avions brèvement débarqué la veille mais comme les marées s'étaient déjà stabilisées, il n'y avais que de l'eau à voir. Encore une fois, nous avions raté le moment parfait mais pouvions constater malgré la brume épaisse, que le courant avais changé de côté. Pour le moment c'était plutôt décevant. Comme nous n'en avions encore visité encore dans cette province, un petit McDonald's s'impose. Ici ils offrent le ''Mc Lobster'', je n'ose pas mais aux dires de mes parents, j'aurais due, comme toujours, je m'en était tenue à mes trop nombreuses 10 McCroquettes. Si elles disparaissent du menu, plus jamais je ne met les pied dans l'une ou l'autre de leurs succursales. Étrangement elles me rendent moins nauséeuses ici qu'au Québec.
L'architecture de cette ville est assez intéressante, des maisons de style edwardiennes côtières, toutes alignées, bien sérrées les-unes contre les autres. Plusieurs à flanc de montagne, un amalgamme précaire et complexe d'escaliers s'empilant pour y accéder. Quelques-unes étaient biens entretenues, les autres, dans la grande majorité, laissées dans un état de détérioration plutôt avancée. Avec la brume épaisse et ce bruit industriel ambiant, le spectacle était assez désolant. Aujourd'hui aurais été une bonne journée pour une invasion de zombie.
Nous allons visiter le fort ''Howe'' situé à flanc de montagne offrant une plutôt belle vue sur l'ensemble de la ville. Dommage qu'il n'y ai eu aucun panneau, indication pour commenter, enfin appuyer ce qui aurais bien pu se passer à cet endroit, nous en concluons qu'il n,a pas du se passer grand chose en ce lieu. Que de rustres ontariens en déficit de compétences de conduite et l'éternelle brume. Steven effectue ses classiques ''canon penis'' et nous retournons au véhicule.
Une deuxième tour historique est annoncée dans l'un des nombreux dépliants éparpillés partout dans la voiture. Nous peinons à la trouver, après d'intenses viraillements dans la ville nous finnissons par y arriver.
''La tour Martellon de Carleton''.
Une magnifique tour ayant été construite pour protéger le pays des méchants Américains envahissants. J'y ai aprise que les militaires chargés d'explorer le Nouveau-Brunswick étaient des noirs, je devrai me pencher sur la question. Après le petit musée au pied de la tour, nous montons vers celle-ci. Plusieurs époques s'y rencontrent, du moment de l'invasion américaine jusqu'à sa dernière rénovation pendant la deuxième guerre mondiale. Un autre endroit oû il ne s'est jamais rien passé!
Un papa tête de cochon empêche le guide de parler anglais, nous privant d'informations intéressantes. Une fois qu'il fut partit, lassé de sa visite, nous allons converser dans la langue banise au guide qui se trouve alors dans la capacité de nous donner une tonne d'informations intéressante sur les lieux et le mode de vie de l'époque. De sa hauteur elle donnais aparament une vue imprennable de la ville, chose que j'aurais pu constater et photographier en l'absence de cette purée de pois qui couvrais l'horizon.
Après la visite, nous redescendons en ville pour visiter le musée du Nouveau-Brunswick qui se trouve dans le ''Market Place''. Trois étages d'histoire de la province, de sa faune, sa flore, son évolution et son art. Le premier étage parle de l'histoire des métiers de l'époque. Des forêts aux pêcheries puis à la construction de bateaux. On y parlais de plusieurs navires ayant marqué l'histoire de ce coin de pays. Au deuxième étage est illustré sa vie marine, les baleines, sa géologie et enfin ses oiseaux. Définitivement, l'histoire du St-laurent et la vie qu'il recèle est beaucoup plus intéresante. Le troisième étage est rempli d'artéfacts de la vie de l'époque, de magnifiques meubles côtoient plusieurs bijoux et quelques pièces de vêtement de L'époque.
Une belle robe grise luisante bordée de velours noir attire mon attention. Après lecture, je me rend compte qu'il s'agis d'une robe de ''demi-deuil''. Je me questionne à savoir ce à quoi peut bien ressembler un demi-deuil. je constate que les gens de l'époque étaient franchement très créatifs quand cela venait aux rituels de deuil. Je décide de descendre à la boutique cadeau du musée, la plus belle que j'ai pu voir jusqu'à présent. Ils avaient en grande majorité des pièces et accessoires fabriqués par des artistes locaux, sinon de la province. J'y trouve une ''spoon ring'' à mon goût parmis la multitude de bijoux fabriqués à partir de couverts recyclés créés par une artiste de St-Johns. Il y avais longtemps que j'en magasinais en ligne et j'hésitait encore à en importer une, moi qui casse les oreilles de tout le monde avec mon ''commerce-local''. Je ne puis m'empêcher d'en faire l'acquisition, elle est jolie et se fond parfaitement à mon style de bijoux. Je trouve aussi un signet et de jolies boucles d'oreilles en verre de mer, façonnés par une artiste de Shediac. Que du joli et original. Comme il y avais une visite guidée incluse dans le prix d'entrée du musée, nous nous rassemblons avec les autres autour d'une toute petite Alex, notre guide pour la prochaine heure. Elle me faisait penser à une Lisa Simpson toute droite sortie de l'universitée. Avec son sac rempli de fossiles, d'algues et de photos elle nous explique en route sur le ''boardwalk'', l'histoire de la baie de Fundy, ses végétaux, sa géologie ainsi que sa faune marine. Elle nous explique avec passion la vie marine qui persiste dans la baie ainsi que les façons simples de la conserver. Réjean quitte encore avant la fin, impatient et gelé (avais-je oubliée de préciser qu'il fait froid à St-Johns ?). La visite était franchement intéressante et probablement la plus structurée auquel j'ai eue l'occasion d'assister. Je suis toujours heureuse d'en apprendre plus sur la vie sous-marine.
Une fois de retour au musée je me précipite à l'intérieur pour me procurer une peluche en forme de castor beaucoup trop mignon que j'avais aperçue à la sortie. Je compte l'offrir à Jolin qui lui se fait un mâlin plaisir de m'en ramener un à chacun de ses voyages, cette fois c'est à mon tour. Je devrai commencer à penser à un nom à lui donner. Nous allons nous promener à l'exterieur en quête d'un restaurant pour y casser la crôute. Les intolérances alimentaires de Léonie nous rendent la tâche ardue et les esprits commencent à s'échauffer. Contrairement à Montréal oû il y a de tout, le centre-ville regorge de restaurants pseudos-bourges mais il semblerais que les Néo-Brunswickois ne soient pas des fanatiques de restaurants moyenne gamme oû rotisseries. Nous sommes par contre certains qu'ils ont un amour fétichiste pour les ''cupcakes'' qui ne sont pas restés tendance ici. Après une extensive et longue recherche nous aboutissons dans un ''Atlantic super store'', un genre de gros ''Loblaws''. Depuis mon arrivée en province, je n'y ai aperçue que deux fleuristes dont un en vente de faillite. La fleur semble être encore moins populaire ici qu'au québec. Les épiceries par contre sont dotées de départements de fleuristeries complet, assez spécial. Aussi étrange qu'un dépanneur sans bière... Nous sortons donc de là avec deux poulets rôtis, des fruits tranchés, quelques légumes et des chips. Pas d'alcool ce soir , les ''N.B. Liquor'' sont déjà fermés.
Retour au campement et souper, nous sautons sur les volailles comme des hyènes, ils se retrouvent rapidement réduits à quelques os. Nous essayons de tout notre coeur de faire vivre à nouveau un feu, sans succès. Épuisée, je vais me coucher avant les autres, le repos me fera du bien, je commençais à cause du manque de sommeil, à avoir la mèche beaucoup trop courte. Réfléchissant, je me rend compte que le manque d'organisation commence à me peser royalement.