vendredi 19 octobre 2012

Encore La mouille

Je me réveille ce matin, le corps lourd et douloureux, l'air lourd rend mes paupières paresseuses et j'ai peine a me lever. A tâtons j'allume la petite lampe près de mon lit. De peine et de misère je tente de me rendre à ces trop sombres rideaux qui me coupent de ma lumière vitale. Enjambant lourdement le petit ours endormi a mes cotés, j'y arrive enfin. La lumière entre, j’entends un long grognement puis l'ours se retourne. Au dehors, la pluie tombe abondamment, les gens courent, les voitures passent lentement. C'est décidé ce matin ce sera un thé! Sans presse je trottine jusqu’à la cuisine pour faire chauffer de l'eau. Ma vieille bouilloire sur le poêle, il ne me reste qu'un croissant. Tant pis pour l'ourson, il n'avais qu'a se lever plus tôt. Un chaud thé et un petit déjeuner, c'est dur se lever !

jeudi 18 octobre 2012

une campagne pas si lointaine

Je me souviens d'une douce vie. Une maison, seule au milieu d'un grand champs, une petite famille l'habitant. J'ai souvenance de ce passé pas si lointain ou les soucis m'étaient étrangers et ou le jeu prenais toute la place. Trois, ou peut-être cinq grand arbres a l'arrière alignés, l'infini puis un petit boisé. A droite un grand champs rempli de sympathiques bovidés, a gauche l'infini puis madame Voyer et son grand four a pain. Devant l'infini puis une grande foret. J'ai souvenir de trop cours après-midi passés a courir dehors, cueillir des fleurs sauvages. Des après-midi d'hiver a construire d'élaborés forts d'éphémère neige ou encore a jouer au hockey-bottine avec mon père sur l'étang gelé.  La maison était très grande, juste assez grande. J'ai la nostalgie de l'immense lilas dans lequel nous allions nous cacher et qui sentais si bon en été. La dernière gelée en juin, le petit jardin de ma mère et son petit pommier que je n'ai hélas jamais vue grandir. Des souvenirs flous et des moments que j'oublie. J'ai mémoire de toutes ces promenades au bois, ces clairières et ces satanés fourmis lorsque nous cueillons des bleuets sauvages. Toute cette nature, ces lièvres, ces crapauds, ces chevreuils, ces grenouilles. Aller a la pêche le samedi, manger de la truite et attraper des écrevisses. Le temps était simple, nul besoin de courir.
Je me souviens de cette douce époque et cette campagne pas si lointaine ou j'ai débutée ma vie. La ville grise m'aura permis d'embellir mes souvenirs d'un concentré de couleurs inimaginable.

Je te fait une promesse, un jour je te retrouverai.

Ly

mercredi 17 octobre 2012

Octobre

Octobre, les couleurs dansent, le froid prend, les arbres s'effeuillent. Mois triste pour nous, peuple nordique qui appréhende cette neige qui arrive toujours trop tôt. C'est le bal des autobus jaunes, des travailleurs, de tous ceux qui ne prennent pas le temps d'apprécier. Le temps passe trop vite pour que nous ne pouvions courir avec lui. De longues heures, la nuit qui arrive trop tôt, tous ces visages qui à la longue tournerons au gris. La froidure nous prend, une planification morose pour chaque sortie, ''mais que vais-je donc me mettre pour ne pas avoir froid''. Encore heureux que la neige nous ai épargné. De ma cuisine j'observe tous ces gens, toutes ces voitures passer, sans but, d'un sens ou l'autre. Un thé à la main, je grelotte doucement. Cette vie frénétique me donne les haut-le-cœur et pourtant, je ne puis vivre totalement en marge de celle-ci. Mes deux petits couinent doucement dans leur cage, la vie est simple quand la plus grande espérance est d'avoir une carotte le plus tôt possible. Les effluves de camomille et de cannelle apaisent mon cœur, un autre automne si vite passé. Je pense a ce printemps, cet été si vite oubliés, des mémoires solidement ancrées, des dates négligées.  Une fine pluie trempe doucement le sol, embue l'air. Encore heureuse de ne pas être a l'extérieur je soupire. Encore seule, parfois, dans cette solitude temporaire, j'ai de grands élans de créativité, je peint, je dessine jusqu'au murs de ma salle-de-bain, pas aujourd'hui. En ce jour je me sens lasse, aucune envie de bouger, que de rester la a observer. La télé? rien de bon par la, un livre? trop de choix. Ces bibliothèques pleines d'auteurs criant un ennui plus grand que le mien, j'ai doucereusement choisie de les ignorer. Pas aujourd'hui Voltaire, présentement je me consacre corps et âme à m'emmerder. Regardant au loin, remarquant a peine les gens passer je m'imagine la mer. Le remous que ces vagues pourraient m'apporter de magnifiques images apaisantes, mais non, mon cerveau est en panne. Bientôt les arbres serons nus devant le froid de l'hiver. Une blanche neige viendra recouvrir cette saleté de ville, du même coup le malheur des hommes. La nature s'endormira et les oiseaux partirons au loin. Mais pour l'instant je vis octobre, quelques couleurs subsistent, pour encore combien de temps. Ma tasse de thé terminé, je n,ai d'autre choix que de me lever et de vaquer a mes occupations importantes. Ce temps passe, Octobre reviendra.

No english allowed

Hier, heureuse de ma journée de congé je me suis bien malgré moi ''enfargée'' dans une nouvelle que sur le coup j'ai trouvée très farfelue et qui m'a fait un peut de peine malheureusement.
Je veut parler ici du projet du gouvernement Marois d'éliminer ou de réduire (pardonnez ma mémoire un peut défaillante) les cours d'anglais au primaire et de repousser ou d'annuler le programme d'anglais intensif en 6ieme année primaire. Dans la même nouvelle, on exposais également un projet de modification du programme d'histoire afin de laisser plus de place a la souveraineté comme sujet a étudier. Ma réaction fut forte mais bien a retardement. Mon petit hamster se mis a tourner dans sa roue et je ne pu que constater les conséquences, puis-je dire dramatique que ces projets (heureusement) pourraient avoir sur la société québécoise.

D'un premier ordre, l'anglais. Mon opinion: Il faut faire le contraire, renforcer le programme d'anglais dans les écoles francophones (pourquoi pas du même coup le programme de français dans les écoles anglophones?).
Ne sursautez pas tout de suite, voici mon explication. Malgré mon échantillonnage restreint et le peut de sérieux de ma démarche je ne peut produire de chiffre a l'appui. Par contre, je peut constater assez facilement qu'il ne faut pas pointer du doigt les écoles francophones pour l’anglicisation du Québec. Qu'on se le dise une fois pour toute, les anglophones, unilingues ou pas, apprennent cette langue au berceau et non a l'école. Des parents anglophones parlerons forcément a leurs enfants en anglais et c'est bien parfait ainsi. De ce fait, des enfants francophones cesserons rarement de parler français par agrément, c'est quand même une langue ancrée dans leurs êtres, une partie de leur identité qu'il le veuille ou non. Revenons-en au programme d'anglais. Sortant récemment du système éducatif québécois francophone, je puis affirmer que le programme ainsi que la connaissance de l'anglais des étudiants finissant le secondaire est assez pauvre. Énormément de mes congénères s'expriment a peine en anglais, s'ils le comprennent bien. Qu'on le veuille ou non, savoir s'exprimer en anglais est d'une importance capitale, les frontières du monde s'approchant de plus en plus, savoir se comprendre entre peuples est capital. Si le système possède en son sein des enseignants d'anglais passionnés et compétents, il m'est difficile de dire avec certitude que la langue anglaise, si simple soit-elle a apprendre, s'intègre autant qu'elle le devrais. Pensant enrichir la langue française en éliminant l'enseignement de l'anglais, on abrutira une génération complète qui aura peine a trouver un emploi a l'international et jusqu’à un certain point au local. Le bilinguisme étant la clef. J'ignore si les écoles anglophones sont gérées par le gouvernement et si oui a quel point ( monde inconnu a ma personne) mais si c'est le cas il me semble qu'une solution s'impose. Il est futile de se battre contre la création de nouveaux anglophones surtout constatant qu'ils se créeraient d'eux mêmes. Au lieu d'essayer de détruire, pourquoi ne pas enrichir notre belle langue de nouveaux francophones et renforcer leurs programmes de français? Si tout ces enfants anglophones apprenaient ne serais-ce qu'un français correct pour la conversation, nous serions gagnants. De notre coté, il nous faudrait tout autant parler un meilleur anglais. Un peuple fort est un peuple capable de se faire comprendre par le monde entier, pas qui force les autres a le comprendre.

Expérience personnelle: J'ai eu la chance d'avoir des parents bilingues, issus de parents militaires ils ont grandis comme franco-canadiens et m’ont élevée de la sorte. Depuis mon plus jeune age je fut bercée par les deux langues, tout naturellement. Parenthèse, j'ai passée une bonne partie de mon enfance dans le Bas-Saint-Laurent, tout près de LaPocatière dans un tout riquiqui village nommé Mont-Carmel, gens des régions, épargnez de m’étiqueter de montréalaise bornée. Donc dès mon plus jeune age, j'appris a maitriser les deux langues comme si c'était normal ( d'après moi ce devrais l’être). Bien sur au village notre famille était un peu regardé comme des étranges, mon père était l'homme marié avec l'anglaise ( ma mère est tout aussi francophone que nous tous mais dans un prochain texte je vous parlerai plus longuement de cette situation un peu loufoque). Je n'ai pas souvenance d'avoir eu beaucoup de cours d'anglais dans ma petite école de village, il devait y en avoir mais je ne fut point marquée. Contraint par un changement d'emploi, les poste ce faisant rare en région pour mon père, il du nous déménager, a l'époque bien malgré nous, en ville; ce grand Montréal. Mon intégration se fit bien, sans toutefois que je puisse dire qu'elle fut facile. Toutes sortes de langues, de cultures se dévoilait a moi qui n'avais vue pratiquement que des québécois ''pure laine'' pendant toutes ces années. J'avais atterrie sur la planète Rosemont-petite-patrie ( je crois qu'il y avais aussi parc-extention a l'époque) . C'était la première fois que j'avais un enseignant différent pour ma classe d'anglais. Miss Elizabeth, une hindoue bien intégrée. Quel choc elle avait du avoir, la petite fille que j’étaie avec mon gros accent nonchalant du Bas-du-fleuve, parlais mieux anglais que la majorité des élèves qu'elle connaissait depuis quelques années. Je me souviens, je ne sais plus en quelle année, avoir gagnée un prix pour mon excellence en langues et du même coup sur mon ouverture sur le monde; un seul lauréat par école. Fière de ce qui me semblais tellement simple, j'avais bien fait rager toutes ces classes ''internationales'' qui apprenaient l'espagnol en plus de l'anglais. Au secondaire, en cette banlieue de Laval ( fini les logements on a une vraie maison!), heureusement j'avais perdue mon gros accent ( pas que j'en avais honte mais se faire pointer du doigt, c'est jamais facile!) les profs d'anglais m'adoraient, j’étaie l'image de leur succès d'enseignant. Il m'est arrivé de reprendre une enseignante ( assez drôle!). Je fut par contre choquée par Mr. Farge, un enseignant que j'admire, sosie de Jean Leloup avec une grosse voix et tout un caractère. Il m'avais pris de cours me complimentant sur mon anglais ( J'ai l'air de me vanter mais honnêtement personnellement je n'ai jamais cru que mon anglais était si bon ) et me demandant le plus sérieusement du monde ce que je faisais dans sa classe. Il m'offris le plus gentiment du monde de changer de classe et d'horaire pour aller rejoindre les groupes enrichis. Presque insultée de cette attention, je ne comprenais pas pourquoi je devais etre statuée meilleure que les autres. Malgré leurs culture franco-canadienne, je dois dire que mes parents avaient bien réussi a m'inculquer le concept ''on est né pour un ptit pain'' si québécois. Rester avec mes amis, cela m'importais peu, ils auraient été mes amis quoi qu'il arrive, me faire mettre a part pour quelque chose de si naturel (pour moi) qui aurais du être la norme me choquais. J’arrête mon histoire ici, de mon expérience, depuis toujours, il semble que les québécois francophones ont une peur bleue de l'anglais, et pas seulement en région ( sérieux c'est quoi le problème avec ''les régions''). J'aurais aimée vivre dans un monde ou je n'aurais pas été regardée de travers parce que je savais parler anglais. Ironiquement ça me donne plus d'option les rares fois ou je ''m'éfouere'' devant la télé. Je me consolais en me disant que mes enfants grandiraient dans un monde différent du miens mais j'ai un ''feeling'' que j'avais tord. Je crois que je n'aurais pas le choix de faire comme mes parents et parler les deux langues a mes enfants dès qu'ils seront des fétus car plus je vieillis, plus je me rend compte qu'il faut arrêter d'aller se cacher dans les jupons de maman gouvernement, parce qu'elle, bien qu'elle fasse son possible, a trop d'enfants gâtés a nourrir. Mes enfants seront bilingues que le gouvernement le veuille ou non et tant que le Québec ne sera pas un pays, ils serons des franco-canadiens eux aussi.

Sujet numéro 2, la modification du programme d'histoire pour laisser plus de place qu sujet de la souveraineté. J'hésite en ce moment entre l'accord et le désaccord. je m'explique, commençons par le désaccord. Étant un petit mammifère qui n'aime pas le changement, je me demande a quel point nous avons tant besoin d'un nouveau programme d'histoire a enseigner a nos enfants. Je me dois d’être d'accord avec les libéraux sur ce point; j'ai peur que ce programme ne se transforme en propagande. Il est certain que si le tout est bien balancé, il y a possibilité de bien faire; est-ce possible de bien faire ? La souveraineté, en fait le sujet fait partie intégrante de nos vie au Québec, nous en débattons, en parlons mais rien n'y fait. Parfois je me plais un peut a nous voir comme un peuple adolescent. Rebelle de son jeune age, il se bat contre la mère patrie, rêve de voler de ses propres ailes, de faire sa propre loi, de vivre comme il l'entend. S'il se sauve trop tôt, il vivra mal et a moins d'une chance inouïe lui tombant du ciel, se vautrera dans la pauvreté qu'il s'est créé. Par contre, s'il attend son age adulte, celui ou il a vraiment connu les choses et les comprend enfin, il y a possibilité de faire un beau Québec grand, fort et enfin émancipé. Il n'est simplement pas encore temps. De ce fait, modifier le programme d'histoire, déjà indirectement, solidement axé sur le sujet, ne fera que précipiter les choses et donnera une vision unidirectionnelle a des jeunes qui on déjà de la difficulté a se faire une identité propre. Je n,irai pas plus loin, sans cela e tomberai dans la théorie du complot et vous cher lecteur, êtes assez brillant pour vous en créer une vous même. J'ai toujours trouvée que le programme d'histoire était très pro-québec. Évidement on parle en long et en large de son histoire, de sa démographie, de ses forets, de ses lacs et rivières, c'est certain, c'est le terreau dans lequel nous avons poussé ou encore une terre qui nous accueille bien. J'ai toujours pensée qu'on se fichais bien du reste du canada, on parle de sa géographie, un peu de son histoire sans vraiment appuyer sur le fait que c'est bel et bien notre pays. Même chose pour les grandes guerres qui font aussi partie de notre patrimoine. Le jour du souvenir est mentionné mais pas tellement célébré. Au secondaire je me faisait regarder comme une ''alien'' lorsque j'arborais le coquelicot, sans faute tout le mois de novembre. Tant qu'a parler de souveraineté, pourquoi ne pas comprendre et connaitre ce de quoi on veut tellement se séparer? Il est faux que je suis 100% fédéraliste même si mes idées peuvent le laisser croire, je ne serais jamais séparatiste non plus. Je suis seulement pour le fait de vivre intégré dans le pays ou je vis qui est encore le Canada a ce que je sache. Advienne qu'un jour le Québec en devienne un, je ne déménagerai pas pour autant, je ne tiens quand même pas tant que sa a mes rocheuses qu'en passant je n'ai pas encore eu l'occasion de voir. Quand a mon vote lors d'un éventuel futur référendum sur le sujet, sachez que je l'emporterai dans la tombe. Quoi qu'il en soit, après discutions avec ma bonne amie, nous en sommes venue a la conclusion que les cours d'histoires se doivent d'enseigner des parties de notre histoire commune, des faits. Pour le moment, par rapport à la souveraineté, si nous ne nous basons que sur les faits, nous pouvons mentionner les référendums passés, sans ce qui y est relié qui s'est vraiment passé, il n'y a rien a mentionner à ce sujet.

Je me dois de l'avouer, je n'ai pas votée pour le Parti québécois mais en tant qu'être vivant dans une société démocratique, je me dois de vivre avec le choix de la majorité, qui dans mon opinion est dans l'air du temps. En tant que femme je dois avouer que je suis bien heureuse pour madame Marois qui si je me permet de mettre mes divergences d'opinions de coté, me semble à la hauteur du contrat qu'on lui accorde. J'y reviendrai mais il me semble qu'avoir un vagin, dans un contexte public sérieux, semble être un lourd handicap. Je souhaite du plus profond de mon cœur que ce nouveau gouvernement, bien que minoritaire saura amener le meilleur a notre peuple de petit mammifère demandant le changement, en aillant la peur de sa vie qu'on lui accorde...

En attendant j'essaie de ne pas trop écouter les nouvelles, surtout ces temps-ci avec les histoires de commissions.....


Ly