mercredi 5 décembre 2012

Extrait du manifeste de l'introspection: Petit peuple

Nous sommes un grand peuple qui l'ignore. Aveuglé par une mesquinement masqué propagande, nous avançons à tâtons vers un obscur futur. Possédant le pouvoir de créer, affublé d'un désir de détruire, nous nous emportons dans une sage haine soutenue. S'indignant devant un passé redondant, portant toujours avec apparat les joyaux de nos mères passées. Cette nation est pourtant la notre, trop fier de notre antan locataire, oubliant les attraits de la propriété, nous renouvelons sans cesse le bail, payant à trop fort prix cette liberté bâillonnée.
Trop confiné, empilés, nous nous détestons les uns les autres sans remords, d'une haine absurde que nous ne comprenons pas. Les hivers passent, les années s'enchainent, nous enchainant à cette grande étendue gelée. Nos membre, nos cœurs, nos esprits frigorifiés, oubliant leurs combats, ne vivant que dans l'attente de cette promise été.
Rien de plus important que l'identitée, en avons nous seulement une ?
Nous croulons, plions devant le mensonge, l'acceptons comme vérité, courbant l'échine à la seule pensée d'avoir à se définir. Dans cent ans serons nous encore à la case départ? Descendants de filles du roy et de bucherons, nous éteindrons nous ? Nous avons vaincu pour dominer ce trop grand territoire, est-il possible que cette fois-ci le défi ne sois trop grand?
L'extinction nous guette, nos places si mal gardées. Tous ces corps vides attendant une aide, un déclic qui ne viendra pas. Se battre, trouver la mort pour conforter son prochain, y a t'il seulement encore de ces battants?
Nous attendons cette mort certaine comme un malade attend sa délivrance,guérir, se relever, décider est trop difficile, laissons les autres le faire a notre place, il est certainement plus brillant que nous.

Bande de fanfarons, c'est pas comme cela qu'on aura un pays.

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