mercredi 26 septembre 2012

Humeur du jour

Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s’écœure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !

-Paul Verlaine

C'est bien l'humeur du jour, il ne pleut encore pas réellement mais pour l’âme un peu déprimée, il n'est pas difficile d'apercevoir une pluie un peu partout. La partie du cœur en peine ne me correspond par contre pas. Ma langueur elle, vient d'ailleurs, je ne saurais dire d’où mais très certainement de quelque part. Il me fut jadis difficile de vivre avec celle-ci, comme si le besoin d’être aussi heureuse que les autres prédominais. A force de réflexions et de questionnements je du me rendre a l'évidence, soit j’étaie anormale, soit l’humanité était une grande hypocrite. J'ai vite repoussée la thèse de ma marginalité, trop évidente, de plus le nombrilisme, j'essaie de m'en éloigner le plus possible ( difficile! ) . Je me plais encore a croire que chacun cache bien son désespoir aux autres. Est-il vraiment impossible d’être si indifférent au fait de notre finalité? Pouvons nous vraiment fonctionner en ignorant l'ombre de cette mort certaine qui nous survole?
Peut-être l’ignorons nous par peur, justement parce qu’être déprimé c'est désagréable. Après longtemps avoir désirée être une adulte, je me rend compte que cette vie est plus difficile qu'il ne semble. Une fois l'innocence et la pureté d'esprit envolée, difficile de gérer toutes ces nouvelles émotions qui chacune ont leurs terminologies propres. La haine, le mépris, l’incompréhension profonde sont toutes de nouvelles expériences émotives auquel personne n'aurais pu nous préparer. De plus, seulement gérer ce corps encore trop grand est perturbant, manger quand j'ai faim, dormir quand je suis fatiguée, tous ces besoin qui jusqu’à maintenant étaient régulés par des consignes simples sont maintenant devenus des signaux corporels ignorables.
Mon cœur a tant de peine pour cette fatalité, essayer du plus fort de moi même d'accomplir le plus de choses possibles avant que l'heure finale n'approche. Freinée par cette peur qui m'habite, j'essaie de me lancer dans la vie un peu comme un faon qui se dois de faire rapidement ses premiers pas tremblant afin d'éviter de se faire manger par le loup. De mes pas tremblants j'essaie de me faire un nom, de m'accomplir mais en vain, la reconnaissance des autres est-elle seulement le but ultime ? Dois-je vraiment être apprécié des autres ou puis-je faire sans? Tout ce travail acharné me mènera t'il dans un mur, serait il possible de faire mieux?

Encore une série de questions auxquelles hélas je n'aurais jamais de réponses. Hélas? 
La pluie finira par enfin tomber pour de vrai, perpétuant la vie, nourrissant les plantes, les arbres ainsi que le humains qui malgré tout s'en sauvent. Je ne peut être la seule aillant peur d'avancer, se torturant avec l'avenir, essayant de vivre dans le présent. Un destin pour le moment stagnant, figé dans le temps, l'avenir me réserve telle quelque chose d'intéressant? Reste a attendre et voir! Le loup m'attendant a chaque détour, je ne peut, comme tous les autres humains, qu'éviter de le regarder en face et passer mon chemin, souhaitant qu'il ne soit pas de mauvais poil afin de voir le jour prochain.

L'homme avec la technologie s'est simplifié la vie et a trouvé le temps qu'il cherchais enfin pour réfléchir. Puis il a poussé la technologie aux loisirs et a trouvé un moyen moins toxique de s'abrutir.

Bonne journée de grisaille ! 
Ly


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