samedi 8 septembre 2012

Cétacé

Aujourd'hui j'en eu assez, assez de me faire marcher sur les pieds par une minorités majoritaire. A force d'avoir mal aux pieds j'ai décidée de m'asseoir au bord du trottoir pour mieux observer ces gens qui passent. Accablée par une sorte de déception affublée d'un costume de tristesse, je me suis longuement questionnée. A quel pays fais-je partie, quelle culture me ressemble le plus, quelle langue me définis ? Après presque toute une vie de témoignage je fut placée devant l'évidence, je me devais d'abdiquer. Voila donc, j'abdique, je m'affirme, je ne suis plus québécoise, je ne suis plus franco-canadienne, je suis seule citoyenne et reine de mon beau pays souverain; le LyLand. Je ne parle plus anglais ni français, je déblatère au sein des deux et dans mon beau pays elles sont officielles et respectées au même titre toutes les deux. Coté culture je crois bien en ce que je veuille croire que cela plaise ou non, mon échine ne se courbe plus a l'arrivée d'opposants. C'est assez de me tenir sur le coté de ce si cours chemin qu'est la vie, aujourd'hui je panse mes pieds et je continue ma longue marche. Ce pays qui n'a jamais été mien n'a plus grand chose a offrir que de beau paysages et des sourires citoyens. Son fond s'est vidé, les colères ancestrales sont demeurées en nous, nous rongeant la moelle comme un cancer immuable. Bien posé dans notre routine de conquis nous avons plus que parfois oublié de nous faire entendre. Au lieu de passer a autre chose d'enterrer la hache de guerre ou encore de la déterrer, nous sommes resté la, figé dans le temps comme des mammouths. Une simple différence de langue et doucement de culture nous monte sur nos grands chevaux, plutôt nos poneys. Quand ressortirons nous nos grand chevaux de l'écurie parés de dorures et d'écussons tous prêts pour la guerre? Jamais je ne pourrais accepter la violence, les cris, les pleurs me blessent. Par contre dire non, bien que négatif pour l'autre ne devrais pas être si difficile. Croire en nos simples valeurs et ne pas accepter, dans le respect, ce qui ne nous plait pas, est-ce trop demandé? Désabusée de ce peuple si grand se plaisant a paraitre modique je me demande si d'autres se déciderons un jours a se lever et partir, les pieds encore sanguinolent vers la fabrication d'un monde meilleur.

Le 4 septembre dernier signais la fin d'une ère pour ce petit peuple témoin.
Et maintenant quoi? Attendrons nous encore de nous faire flouer? Pire encore ferons nous seulement attendre l'inconnu? Le départ de l'un, tant attendu, l'arrivée de l'autre moins attendue et cette plaie que l'on croyais presque guérie qui se perce et déverse un pus nauséabond et poisseux sur l'ensemble de ceux qui se croyaient biens dans leurs pénates. Je vous le demande, ferons nous encore une suture provisoire ou soignerons nous bel et bien ce peuple en douleur ?

Quoi qu'il en sois, même si un jour et je doute bien de vivre assez longtemps pour en témoigner, nous arrivons a colmater et soigner cette rivalités je doute que nous nous en remettions sans cicatrices. Cette balafre affreuse nous suivra et hantera nos enfants futurs. Ce beau peuple est franchement capable de se relever les manches et mettre l'épaule a la roue pour un meilleur lendemain mais paralysée par une peur si grande a peine bouge t'il. Répétant sans cesse les erreurs d'un passé que l'on invoque sans relâche nous tournons en rond. Une monarchie nous gouverne et nous semblons l'aimer plus que nous ne voulions l'admettre.

En attendant d'avoir quelques compatriotes a ma hauteur je continue tranquillement ma route, un peu en marge, continuant d'observer. Le corps de moins en moins meurtri je subsiste, l'espérance est ma foie. Le chemin est si cours mais semble pourtant si long, j'essaie dans la mesure du possible de rester sur la bonne voie meme si je ne connais aucune des limites de celle-ci.
Continuerez vous de vous abattre? De lécher vos plaies comme des loups blessés.?

Bien a vous,

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